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Diagnostic et identification moléculaire de Scedosporium apiospermum

Le diagnostic précis des espèces de Scedosporium est crucial en raison de leur résistance antifongique intrinsèque et de la similarité morphologique avec d’autres moisissures opportunistes.

Les infections à S. apiospermum sont souvent confondues avec celles causées par Aspergillus, entraînant un retard diagnostique et thérapeutique.

Méthodes classiques

  • Culture et microscopie : identification basée sur la morphologie des conidies et la texture des colonies. En savoir plus
  • Tests biochimiques : peu fiables pour différencier les espèces du complexe S. apiospermum.

Diagnostic moléculaire avancé

  1. PCR et qPCR spécifiques : ciblent les régions ITS ou β-tubuline pour la détection directe dans les échantillons cliniques (sérum, tissus, lavage broncho-alvéolaire).


  • Séquençage multi-locus (MLST) : permet de discriminer les espèces proches et d’étudier la diversité génétique.


  • MALDI-TOF MS : identification rapide à partir d’isolats fongiques cultivés, basée sur le profil protéique.


  • Métagénomique (mNGS) : approche sans culture qui détecte l’ADN de Scedosporium directement dans les échantillons complexes.

Interprétation et fiabilité

  • La qPCR est la méthode la plus rapide (moins de 3 h) et sensible pour le dépistage initial.
  • Le séquençage ITS reste la référence pour confirmation taxonomique.
  • Les bases de données MALDI-TOF doivent être enrichies pour améliorer la précision des identifications.

Applications

  • Surveillance hospitalière (air, surface, eau).
  • Suivi post-transplantation pour patients immunodéprimés.
  • Épidémiologie moléculaire et détection d’épidémies nosocomiales.

Conclusion

La combinaison de PCR quantitative et de séquençage multi-gènes représente aujourd’hui la stratégie la plus fiable pour le diagnostic rapide et la surveillance clinique de Scedosporium apiospermum.

Distribution écologique de Scedosporium dans les sols urbains et ruraux